Solo Duo Holo
Soutenir le processus d’intégration après une expérience partagée en la revisitant seul, à deux et en groupe.
SDH s’appuie sur plusieurs projets de recherche-action. Elle est développée par Benoît Verjat avec les retours et contributions de Sabine Zahn, Boris Nordmann, Patrick Degeorges, Quartier Rouge et Tanguy Wermelinger.
Intégration
La pratique d’intégration « Solo Duo Holo » (SDH) est conçue pour soutenir le processus d’intégration après une expérience partagée, en revisitant celle-ci seul, à deux et en groupe. SDH vise à accompagner l’intégration individuelle et collective d’une expérience partagée, en permettant aux participant·es de revisiter l’expérience dans ses multiples dimensions physiques, psychiques, somatiques, émotionnelles, factuelles ou relationnelles. Le processus qui se déroule généralement immédiatement après l’expérience, en évitant les échanges post-pratique.
Solo
Dans la phase « Solo », chaque participant prend un temps pour consigner ses souvenirs et ressentis de l’expérience de manière chronologique sur quelques feuilles de papier. Ce moment introspectif, en silence, permet de densifier l’expérience en devenant témoin de son activité passée. Les participants mobilisent les mémoires de l’espace, du corps et des pensées pour capturer les gestes, leurs effets et ce qui mobilise leur attention.
Duo
La phase « Duo » consiste à travailler la traduction de l’expérience en binôme. Un témoin raconte des moments choisis de son expérience, tandis que l’écoutant trace en réaction au récit et soutient la parole par des questions d’éclaircissement. Ce dialogue permet de tester les mots, les images, les métaphores ou les modes de récit, en évitant la conceptualisation et en se concentrant sur le vécu.
Holo
Enfin, la phase « Holo » réunit le groupe pour rendre visible l’espace ouvert par l’expérience. Les participants partagent un terme, une notion ou une entité importante de l’expérience, décrivent les circonstances dans lesquelles il est apparu, et son effet sur le rapport à l’expérience. Ils laissent émerger des questions suscitées par l’expérience et les notent collectivement. La session se termine par l’écriture d’une lettre adressée au groupe ou à une entité, pour exprimer ce qui n’a pas été dit.
SDH propose ainsi une pratique structurée, mais flexible, permettant de revisiter et d’intégrer les expériences collectives sur un mode qui les épaissit. Si cette pratique peut être un outils pour collecter des retours, son intention première est l’amplification de l’expérience des participant·es en la revisitant.